Antécédemment : Jean est accidentellement tombé sur le Grand Maître, qui le déteste. Line est dehors, à veiller sur Olivia, blessée par Philémon, qui cherche Ada. Ada a fouillé dans les affaires de sa mère adoptive et établi que celle-ci en savait plus sur sa naissance qu’elle ne l’avouait ; Nathanaël a confirmé par-dessus que ce n’est pas qu’elle ne veut pas en parler, c’est qu’elle a été maudite pour la faire taire…
*
Ada Rousseau-Stiegsen rattrapa sa mère sur les dernières marches de l’escalier, une main sur son épaule pour l’interrompre dans son élan. Celle-ci la toisa de cette expression que sa fille traduisait par « laisse-moi tranquille ». Ada déglutit et osa demander :
— Quand tu étudiais à la Tour, est-ce que tu as connu une Adèle Rousseau ?
Acha émit un soupir qui dénotait la colère.
— Tu n’as pas assez de problèmes dans ta vie, il faut que tu t’en inventes davantage ? Je t’ai si peu aimée que ça pour que tu te cherches une autre mère ? Élever ta fille ne t’occupe pas suffisamment, tu as encore le temps de t’adonner à la généalogie ? Poser des questions ne te rendra jamais heureuse, Ada. Elles ne feront que se multiplier.
— Donc tu préfères ne pas y répondre ?
— Tu as vécu et travaillé en foyer, tu connais les motifs d’abandon des enfants ! Est-ce que ça t’a plutôt paru être des mystères fascinants, ou des tragédies et des histoires sordides ? Pourquoi est-ce que tu t’infliges cette peine ? Ça ne te ressemble pas : je t’ai éduquée rationnelle.
Oui, quand elle n’était pas trop occupée à tripler ses gardes pour rassembler l’argent de sa nouvelle vie, laissant le soin à Ada d’élever Mél à sa place. Ada serra les dents. Pas le moment de se mettre en colère. La colère signait la défaite de la raison. Elle bloqua sa respiration.
On toqua dans l’entrée. Acha se dégagea d’un coup d’épaule et partit ouvrir la porte.
— Où est Ada ?
Cette voix.
— Phil, c’est toi ? Qu’est-ce que tu fabriques ici ? Et qu’est-ce que tu as fait à ton visage ?
— Ôte-toi de mon chemin.
— Dis donc mon vieux, tu vas me parler mieux que–
Il décocha le scalpel. Celui-ci accomplit une course parfaite dans l’air, sa lame d’acier brillant du plus vif des éclats à la lumière des lampes. Acha cria, le corsage incisé jusqu’au sang. Philémon lui plaqua la main sur la bouche et avança dans la maison.
Ada acheva de descendre l’escalier sans un mot. Il se tourna vers elle.
— J’ai failli attendre.
Ada croisa le regard de sa mère, qui appuyait sur sa blessure pour en amoindrir le saignement. Elle tenta de communiquer sans paroles. Fuis. Mets-toi hors de danger. Il n’est là que pour moi. Acha ouvrit la porte du salon et se réfugia parmi les invités.
Il n’y eut plus que Philémon et elle dans tout l’Univers.
Il lui passa la main sur la joue – un sursaut plus tard, elle fut rassurée de constater que ce n’était pas celle qui tenait le scalpel. Il embrassa son front.
— C’est terminé, ton petit jeu ?
Elle haussa les sourcils, révélant sa surprise malgré elle. Il répondit à la question informulée sur un ton satisfait :
— Finis les caprices, tu viens avec moi ?
Elle considéra la proposition. Depuis combien de temps la poursuivait-il de ses avances, six ans ? Huit, si on comptait depuis la mort de Nicéphore ? (L’assassinat de Nicéphore, commandité par lui.) Combien de gens autour d’elle avaient souffert de son obstination ingrate ? (De sa violence à lui.) Se pourrait-il qu’elle ait refusé, par puérilité, de réfléchir à sa responsabilité dans cette histoire, d’accepter la solution la plus simple ? (Quoi ?)
Épouser Philémon, porter ses enfants, connaître enfin le bonheur conjugal que Nicéphore, lâche comme il l’était, ne serait jamais parvenu à lui offrir, et dont il doutait fortement qu’elle l’ait trouvé avec son espèce de bonhomme. Elle y gagnait la satisfaction de tous ses désirs de femme ; il en tirait l’obtention de nouveaux héritiers qui seraient, cette fois-ci, dignes de lui. Ç’avait été une erreur de sa part, d’engendrer un fils avec une bourgeoise ordinaire quand il était si extraordinaire. Une erreur qu’il avait encore le temps de corriger en refaisant sa vie.
Il suffisait qu’elle reconnaisse, enfin, la réalité de la situation : la place d’Ada était auprès de lui, loin de ces égarements qu’elle appelait mari, fille, pension, amis, sœur, mère.
Philémon attrapa dans la main d’Ada la médaille dorée prolongée de sa chaîne.
— Qu’est-ce que c’est que ça ?
Il regarda les deux morceaux à la lumière de la lampe. Nathanaël attrapa Ada par les épaules, bloquant sa vue de Philémon.
— À mon signal, montez les escaliers jusqu’à l’étage et restez cachée jusqu’à ce que je vienne vous chercher moi-même. Compris ?
— Vous avez un plan ?
Il lui répondit par un sourire aussi impeccable que dépourvu de naturel.
— Vous avez un plan ? s’inquiéta-t-elle.
— Allez-y.
Ada remarqua la présence de Mél et Paloma, jusque là dissimulées par une Illusion du mur ; Mél l’accompagna jusqu’à l’étage. Elle ne distingua plus rien de l’action dans le couloir de l’entrée.
*
La joue d’Olivia était fendue de la mâchoire à la pommette, d’une fente qui laissait voir ses dents derrière le sang en partie coagulé, la terre et les gravillons. Line le sylphe avait retourné la petite fille d’une bourrasque bien dosée et ça ne l’avait même pas réveillée. Elle saignait toujours, à un rythme peut-être problématique, peut-être pas, il n’en savait rien. La vérité, c’était qu’il aurait dû aller chercher un humain pour évaluer la gravité de la blessure à sa place mais qu’il refusait d’abandonner sa compagne de jeu dans cet état.
Une plaie, deux bords, un phénomène d’écoulement à arrêter. Joindre les deux bords semblait la solution la plus simple. Créer une attache là où il n’y en avait plus. Il avait vu Salamandre le faire. Ça impliquait de devenir le vide et d’ordonner à la réalité de changer.
Précisément la possibilité à laquelle il ne voulait plus penser.
Un filet de sang termina sa trajectoire descendante de la joue à la flaque.
Line cessa de réfléchir et d’être un sylphe.
C’était étrange. Cette langueur terrible du temps. La texture particulière, soyeuse, de l’espace. Tous ces regards portés sur lui. Ni malveillants, ni l’inverse. Amusés, au mieux. Quelques uns proches, surtout lointains. Salamandre le toisait, trop près pour son confort, exalté.
— Mais on ne peut rien te montrer, toi ! Tu apprends à une vitesse. Alors, tu aimes le voyage ?
Non : il ne partait pas en voyage : il avait une mission. Une simple tâche. Salamandre commenta :
— Quoi, tu te lances dans la guérison miraculeuse ? Cette fille n’est personne.
Se concentrer. Le monde existait toujours, même s’il n’en faisait plus partie. Il tourna son regard vers Olivia qui, elle aussi, existait. Puis sur les deux bords de la plaie qui, eux aussi, existaient.
Il fixa le point de l’espace où la joue s’ouvrait sur la pommette. À cet endroit, la distance entre les deux morceaux de la joue était la plus petite. Somme toute, ne pouvait-on pas faire l’approximation qu’elle était déjà nulle ? Il établit que c’était le cas. Il existait désormais un nouveau point précis où la joue s’ouvrait, qui devenait le nouvel endroit où la distance entre les deux morceaux de la joue était la plus petite, donc déjà nulle.
Point par point, il referma la plaie. Salamandre observa son travail.
— Pas si pire, pour un débutant. Eh, trois points sur vingt pour l’effort.
Fatigué d’être jugé, Line redevint l’air. Son retour au monde lui parut beaucoup trop facile pour être honnête. Olivia grogna, rouvrit les yeux, vit la flaque de sang à côté d’elle, recula.
— Où est Philémon ? Où est maman ?
Elle se releva, manquant de tomber. Le sylphe la poussa dans la direction appropriée pour la garder debout.
— Reste cachée.
— Non ! Je veux rentrer !
Faute de pouvoir l’en empêcher, il l’accompagna.
*
Nathanaël de Luz pratiquait les Illusions depuis ses huit ans et les maîtrisait officiellement depuis son examen au sortir de la nurserie à ses quinze ans : ce n’était pas un sorcier citadin qui allait lui apprendre à fasciner autrui. Que c’était petit, que c’était facile, d’utiliser les Illusions de cette manière. De se donner l’air de la personne la plus intelligente, la plus importante, la plus raisonnable du monde, puis de raconter n’importe quoi et de se satisfaire de voir son auditoire gober le tout. Le pire, c’était que cela fonctionnait sur les gens qui ne comprenaient pas l’astuce.
Par bonheur, Paloma comprenait l’astuce et ne se prenait pas l’Illusion de Philémon en pleine figure. Nathanaël s’en chargeait ; il avait passé assez de temps aux côtés d’Ada pour reproduire son image et l’utilisait pour manipuler le harceleur. La routière restait avec lui au cas où il aurait besoin de renfort. Il l’avait vue sortir un couteau, aussi ; ses regards réprobateurs n’avaient pas réussi à le lui faire ranger.
Il fallait sortir Philémon de la maison. Les convives avaient besoin de temps pour se remettre de leurs émotions, les amis et la famille de Mél n’ayant pas été prévenus que son anniversaire risquait de devenir une chasse à l’homme. Aussi avait-il mis le sorcier en marche. Philémon se croyait en train de poursuivre Ada à travers la maison : en réalité, il avançait dans les rues de La Laguna, en direction de la forêt.
Philémon s’agitait : la frustration sur son visage déconcentrait Nathanaël. Paloma lui chuchota à l’oreille :
— Vous lui montrez Ada comme elle est, pas comme il voudrait la voir : faible.
Sa galanterie l’empêchait de visualiser une telle image. Son apprentie s’en chargea pour lui. Le sourire de Philémon s’agrandit en même temps que le dégoût de Nathanaël. Furieux de s’être laissé distraire par si peu, il s’efforça de raviver dans sa mémoire la façon dont se connectaient les pièces dans la maison d’Acha Enguerrand.
— Vous êtes dans la buanderie, vous retournez dans le couloir. On aura plus de place dans les étages : vous pouvez lui faire croire qu’il monte à l’escalier sur ce terrain plat ?
S’il y avait bien une manœuvre Illusoire qui s’était imprimée pour toujours dans sa chair, c’était celle-là. Il s’y attela, puis réagit :
— Quand avez-vous visité la maison ?
— J’apprécie l’immobilier, chacun ses hobbies. Voudrais pas habiter dedans, veut pas dire que j’ai pas le droit de regarder comment c’est fichu. Deuxième porte à gauche : évitons les chambres, je veux pas savoir ce qu’il ferait d’un lit.
Ils parvinrent à l’orée du bois. Nathanaël et Paloma guidèrent Philémon un peu plus loin de la route. Avec son aura Illusoire de « personne raisonnable victime d’un terrible malentendu », hors de question de prendre le risque que quelqu’un le trouvât avant la Garde des Champs.
— Est-elle prévenue, d’ailleurs ? Pourquoi n’a-t-elle envoyé personne surveiller la fête ?
— Vous vivez dans quel monde ? La Champêtre prend les plaintes après coup, on la siffle pas comme ça, c’est pas des chiens. Enfin, vous m’avez comprise.
Nathanaël fut perturbé de découvrir le mot d’argot en vogue pour les gardes. Loyaux, d’une force et d’une intelligence variables, habitués à obéir ? Il supposa que l’épithète en valait une autre.
Ils trouvèrent un arbre à la fois mince et haut. Paloma évalua sa circonférence de ses bras et le déclara adapté. Nathanaël hésita. Comment convaincre Philémon de placer ses deux poignets derrière le tronc et de se laisser attacher ? L’apprentie émit une proposition. Le maître répondit :
— D’accord. Pas un mot à Ada.
— Évidemment !
Paloma ôta son foulard de tête de ses longs cheveux châtains.
— Regardez pas.
— Que donc, princesse ?
— Ma calvitie.
— Oh, ce n’en est qu’un début.
— Pas si je finis la Traversée, goujat !
Le foulard rouge fut enroulé plusieurs fois entre les poignets de Philémon, qui ne protesta pas. Nathanaël lui retira le scalpel de la main et le jeta au loin, répugné par le sang. Puis il s’efforça de persuader Paloma de ranger son couteau.
— Qu’est-ce que vous défendez un type dégoûtant comme ça ? Il fait un geste brusque, légitime défense, il meurt, tout le monde est content.
— Il est désarmé et attaché.
— Il reste dégoûtant.
Philémon haussa le ton :
— Tu m’as assez fait attendre. Déshabille-toi.
Nathanaël serra le poing. Quelque chose le taraudait, depuis tout ce temps : il venait enfin de mettre le doigt dessus. Philémon se comportait comme une autorité contrariée. Désirer une femme ? Vouloir fonder une famille avec elle ? Que citer de plus légitime ? Quand bien même le plan impliquait de briser son esprit et de la violer, au fond, la fin ne justifiait-elle pas les moyens ?
L’idée qu’ils partageassent la condition masculine l’horrifiait. Paloma murmura :
— Ou sinon, vous avez votre briquet ?
Il l’attrapa par le col ; elle chassa sa main d’une claque.
— Plaît-il ?
— Vous avez bien mis le feu à un type, non ? Il avait fait pire que ça ?
— Qui vous en a parlé ?
— Ben, Ada. On papote, c’est venu dans la conversation.
— Comment l’a-t-elle appris ?
— Mais comment vous voulez que je le sache ?
Une autre question transperça Nathanaël : tandis qu’ils se disputaient, qui s’occupait de maintenir le mirage autour de Philémon ?
— Qui êtes-vous ?
Il se tourna vers l’homme attaché à l’arbre, sans croiser son regard : celui-ci était toujours indéchiffrable. Philémon s’agita.
— Qu’est-ce qui s’est passé ? Où suis-je ?
Nathanaël attrapa son apprentie et s’enfuit avec elle, direction la maison. Ils durent faire une pause sur la route : sans entraînement à la course de fond en six mois, il n’était plus en capacité de forcer l’allure quand bon lui semblait. Paloma regarda derrière eux.
— Je crois que je sens son Illusion au visage là-bas : il a pas encore décampé.
Nat lui tendit son mouchoir : elle saignait du coin de l’œil.
— De combien de temps disposons-nous ?
— Allez savoir. Les nœuds sont solides mais le tissu pas tant que ça. Prévenons la Champêtre, y a plus rien d’autre à faire.
*
Jean le sylphe se demanda combien de minutes s’étaient écoulées depuis qu’il avait salué le major Chapuis, Juan et le Grand Maître. Immobiles et mutiques, tous trois commençaient à l’intimider. À sa connaissance, « bonjour » constituait une formule de politesse acceptable à n’importe quelle heure de la journée, n’en déplaise aux puristes qui auraient peut-être insisté sur un « bonsoir » ; pour quelle raison le boudait-on ? Il tenta d’entamer un échange de paroles fondé sur la coopération plutôt que sur le conflit :
— Je passais vous dire que je vous pardonne pour le canon, pour le bocal, et pour les mystères ! Mais je vois que je vous dérange alors je m’en vais, je vous aime, au revoir !
— [stɔp].
Jean s’arrêta net. Le Grand Maître reprit :
— Oh, Sélène soit louée, il répond aux commandes. Qui l’a laissé entrer ?
Chapuis et Juan clamèrent leur innocence. Jean les appuya :
— J’étais sous le sol quand quelqu’un avec une grosse voix m’a dit que je n’avais rien à faire là et m’a envoyé ici, fin de l’histoire !
— Vous savez changer de support ?
— Oui, mais pour le coup je ne l’ai pas fait exprès.
— Avez-vous modifié quoi que ce soit en traversant les machines ?
— Je n’en ai eu ni le temps ni l’envie !
— Tant mieux. Rousseau…
— J’attrape le canon ?
— Certainement pas ici, prends l’aspirateur.
Aucune définition du terme ne plaisait à Jean :
— Attendez une minute s’il-vous-plaît parlons-en ? Parlons-en. Pourquoi tant de haine ? On me dit que vous êtes vexé que je sois apparu plutôt que d’avoir été créé…
— [silɑ̃s].
Jean se retrouva sans voix. Juan se racla la gorge :
— C’est-à-dire, « créé » ?
— Ne prêtez aucune attention à ses propos. C’est un agent du chaos déterminé à déstabiliser tout ce que nous protégeons.
D’accord, ses boucles extérieures ne fonctionnaient plus, mais ! Il lui en restait d’autres. Il les mobilisa dans l’effort, et tant pis si le son sortait plus étouffé :
— Vous savez qui m’a l’air d’un agent du chaos ? Le type que j’ai rencontré et qui disait vouloir détruire le monde ! Avant de me remettre en bocal, est-ce que vous pourriez me laisser l’arrêter ?
Il se concentra sur sa résistance au prochain ordre irrésistible que lui lancerait le Grand Maître. Celui-ci ne vint pas. Le cénète répondit :
— J’écoute. Explique-toi.
Jean narra sa séparation d’avec Line puis sa rencontre avec Salamandre. De ce qu’il comprenait, le Grand Maître et lui se connaissaient déjà ? Était-il au courant de ses plans ?
— Merci pour ce rapport. Je vais te tranquilliser : mon… ancien collègue s’exprime de manière métaphorique. Regarde ne serait-ce que le pseudonyme qu’il s’est choisi, « Salamandre », et puis quoi encore.
— On parle du vôtre, Grand Maître ? intervint Juan.
— Silence. Par « fin du monde », il parle d’un effondrement sociétal de la Sudropée, à laquelle nous avons prêté allégeance et dont la « disparition » le laisserait, pense-t-il, libéré de nos obligations. Il a cru y parvenir en cessant de m’assister dans mon travail de guide du peuple sudropéen.
— Et « transformer la planète en gravier », c’est une métaphore de quoi ?
— A-t-il utilisé cette expression ?
— Oui.
Le silence s’installa. Juan et Chapuis s’entre-regardèrent. Les lumières de la pièce noire clignèrent de façon arythmique. Le Grand Maître reprit la parole :
— D’accord, c’est inquiétant. Que disais-tu tout à l’heure, que tu veux l’arrêter ?
— Bien sûr ! J’aime le monde, je ne veux pas sa fin.
— Voudrais-tu participer aux efforts que nous déployons ici, alors ? M’aider à sauver le monde ?
Juan renifla.
— L’écoutez pas, il m’a fait la même–
— J’accepte volontiers ! Qu’est-ce que je peux faire pour vous, Grand Maître ?